Dimanche soir, lors de son intervention télévisée, le Chef de l'Etat a montré qu'il était au plus près des préoccupations des Français, dont il sait les craintes mais aussi les attentes. En matière de logement, d'emploi, de coût du travail, de pouvoir d'achat... autant de problématiques auxquelles Nicolas SARKOZY a apporté des réponses concrètes et lucides.
Rejetant l'immobilisme irresponsable de ceux qui tentent de nous faire croire que ces réformes doivent être reportées à plus tard, le Président de la République a fait, une nouvelle fois, le choix de l'action, au service des Français et de notre pays.
En matière de logement, le Président de la République a annoncé l'entrée en vigueur immédiate de mesures destinée à augmenter les constructions de logements. D'une part, tous les droits à construire seront majorés de 30 %. D'autre part, des terrains seront mis à disposition par l’État pour y construire 130 000 logements d’ici 2016, dont la moitié en Île-de-France. Cette mesure permettra d'augmenter le nombre de logements disponibles et par là même de faire baisser les prix des loyers, devenus extrêmement élevés dans certaines régions de France en raison d'une demande bien plus élevée que l'offre. De plus, cette mesure créera un effet d'entraînement majeur sur l’emploi dans le secteur du BTP.
Sur le terrain de l'emploi, le Président de la République a annoncé un allégement du coût du travail afin de redonner de la compétitivité aux entreprises françaises et de lutter contre les délocalisations. Refusant que cette baisse nécessaire du coût du travail en France ne se fasse par une baisse des salaires, qui n'aurait aucun sens, le Chef de l'Etat a annoncé une baisse des charges patronales. L’objectif de cette mesure est simple : lutter contre les délocalisations, qui ont fait perdre 500 000 emplois à notre industrie en 10 ans et qui sont liées au niveau très élevé des charges sociales dans notre pays (deux fois plus qu’en Allemagne par exemple), en raison d’une protection sociale à laquelle chacun est attaché mais dont le financement pèse trop sur le travail.
Le financement de cette baisse du coût du travail, chiffrée à 13 Milliards d'euros, sera assuré en changeant le mode de financement de notre protection sociale. Le manque à gagner lié à la baisse des cotisations sera compensé par une hausse de 1,6 point de TVA et une augmentation de 2 points de CSG sur les revenus financiers.
Contrairement à ce qui peut être dit pour tenter de décrédibiliser cette mesure, cette évolution ne se traduira pas par une baisse du pouvoir d'achat des Français. Cette mesure – dont sont exclus les biens de première nécessité et les produits aujourd’hui au taux réduit de 7% – sera créatrice de richesses et donc d'emplois. La baisse du coût du travail mais également le jeu de la concurrence permettront de maintenir les prix. L'exemple de l'Allemagne le prouve.
Autre priorité du Président de la république : permettre aux entreprises d'adapter les conditions d’emploi aux variations de l’activité économique, afin d'éviter les licenciements massifs en période de difficultés. Au sein des entreprises, des accords collectifs pourront être négociés pour aménager la durée du travail et les rémunérations quand l’emploi est en jeu. De fait, si les partenaires sociaux de l’entreprise sont d’accords, le temps de travail pourra être augmenté. En contrepartie de cet effort des salariés, les emplois seront préservés. Et les accords pourront aussi être gagnants en cas d’augmentation d’activité.
De plus, pour aider les jeunes à s’insérer dans le monde du travail, le Président de la République a réaffirmé sa volonté de favoriser l'emploi des jeunes en alternance au sein des grandes entreprises. Les entreprises de plus de 250 salariés devront avoir un quota de 5% de jeunes en alternance. D’ici 2015, ce seront ainsi 800 000 jeunes qui seront formés en alternance contre 600 000 aujourd’hui.
Enfin, pour soutenir les PME qui sont le cœur de notre tissu économique et de l’emploi, le Président a annoncé la création d’une banque de l’industrie. Filiale d’Oséo, dotée d’1 milliard d’euros de fonds propres, cette banque permettra aux PME de prendre des risques en garantissant plus facilement les dettes que ne le font les banques privées.
Sur le plan financier, le Chef de l'Etat s'est montré très ferme, en annonçant la mise en place d'une taxe sur les transactions financières afin, d'une part, de mettre un frein à la folie spéculative de ce secteur et de faire payer, d'autre part, ceux dont la responsabilité dans la crise est si grande. Convaincu que la France sera à la pointe de ce mouvement et entraînera à ses côtés ses partenaires européens, le Président de la république fait une fois de plus preuve de courage sur un sujet dont la gauche parle depuis 30 ans sans oser agir.
Dénonçant ceux qui ne font que « proposer des rêves à bon marché », le Président de la République affronte la réalité avec lucidité. En effet, alors que certains, obnubilés par les échéances électorales à venir, se cachent derrière des promesses intenables qu'ils savent, de toute façon, inapplicables, le Chef de l'Etat fait le choix du courage et de la persévérance. Ce travail a déjà permis à notre pays de mieux résister à la crise que nos voisins européens. Il permettra à la France de sortir plus solide de la crise.