
Trois ans après le premier discours de Toulon, prononcé alors qu'éclatait la crise financière, le Président de la République s'est adressé une nouvelle fois, hier, à Toulon, à l'ensemble des Français.
Dans un contexte économique particulièrement difficile , le Chef de l'Etat a tenu un discours de vérité, de courage et de responsabilité, rappelant le chemin déjà parcouru au cours de ces trois dernières années et apportant de nouvelles réponses pour surmonter cette crise.
Désireux de dire la vérité aux Français, le Chef de l'Etat a rappelé que le plan de sauvetage des banques – qui n'a pas coûté un seul centime au contribuable puisque l'ensemble des sommes prêtées aux banques ainsi que leurs intérêts, ont été remboursés – a permis de préserver les économies des Français et de continuer à financer l'économie.
Dire la vérité aux Français, c'est aussi, comme l'a fait le Président de la République, leur dire que la crise à laquelle nous sommes confrontés est une crise structurelle que nous allons devoir surmonter grâce à des efforts et des sacrifices supplémentaires. Ces efforts déjà entrepris ont permis à notre pays de mieux résister à la crise que nos voisins européens, dont certains ont du baisser les salaires et les retraites tout en augmentant les impôts. En France, grâce à l'action du Gouvernement et du Président de la République, ces solutions extrêmes ont pu être évitées. Grâce à la réforme des retraites, par laquelle nous avons fait le choix de travailler plus longtemps afin de ne pas baisser les retraites. Grâce également à l'encadrement des rémunérations des traders ou encore des paradis fiscaux, en France comme au niveau international.
Car comme l'a souligné le Président de la République, la crise financière et économique à laquelle nous sommes confrontés est la conséquence d'une mondialisation sans cadre, sans règle, d'une mondialisation non maîtrisée conduite par la seule idéologie du laisser-faire. Cette fuite en avant a conduit a un endettement des Etats et des ménages sur lequel nous ne pouvons plus fermer les yeux et contre lequel le Président de la République a redit son attachement à agir.
Afin que notre pays et les Français puissent « reprendre la maîtrise de leur avenir », le Chef de l'Etat a fait part de sa détermination à entrer de plein pieds dans le nouveau cycle économique qui s'annonce et qui remettra le travail et la production au coeur de notre économie.
Le Président de la République a ainsi refusé de faire le choix entre une politique de l'inaction, qui se bornerait à nier la crise et les réformes qu'elle appelle, et une politique de rigueur qui serait mortifère pour notre économie. « Il y a un autre choix possible : celui de répondre à la crise par le travail, par l'effort et par la maîtrise de nos dépenses » Seul, en effet, ce choix permettra de préserver le niveau de vie des Français.
Le Chef de l'Etat a par ailleurs dénoncé avec force les mesures irresponsables et contre productives proposées par la gauche : 35heures, retraite à 60 ans, abandon du nucléaire, renoncement à notre droit de véto aux Conseil de sécurité des Nations Unies.... autant d'erreurs passées et de propositions irréfléchies qui ne feraient qu'accroître, à l'avenir, les effets négatifs de la crise.
Refusant de céder à la peur et au doute quant à l'avenir économique de notre pays, le Président de la République a donc réaffirmé sa volonté à entreprendre dès à présent, en lien avec les entreprises et les partenaires sociaux appelés à faire des propositions, pour repousser le chômage et relancer notre économie.
Par ailleurs, alors qu'une certaine méfiance de l'Europe s'est installée dans l'esprit de nombre de nos concitoyens, le Chef de l'Etat a refusé de céder aux sirènes de ceux qui prônent l'isolement. Alors que notre économie est plus que jamais intégrée dans l'Europe et dans le monde, l'isolement et la fermeture seraient la pire des solutions. Convaincu que la France a besoin de l'Europe pour être forte, le Président de la République s'est cependant exprimé en faveur d'une Union européenne plus forte mais également plus exigeante vis à vis de ses partenaires économiques, une Union européenne capable de défendre ses intérêts économiques – et ceux des Européens – mais également ses frontières. Une Union européenne solidaire mais également plus exigeante envers ceux de ses membres qui ne respecteraient pas la discipline budgétaire nécessaire. Appelant de ses voeux une refonte des traités européens et de l'espace Schengen, le Président de la Répubique s'est ainsi engagé à travailler en étroite collaboration avec la chancelière allemande sur l'ensemble de ces questions dans les jours à venir.
Depuis plus de quatre ans, sans relâche, le Président de la République et le Gouvernement travaillent, à l'écoute et au service des Français. Les efforts demandés sont, il est vrai, importants. Néanmoins, le fruit de ces efforts (dont nous pouvons nous rendre compte dès à présent en comparant la situation de notre pays à celle de nos voisins européens) atteste déjà des choix responsables et de la gestion exemplaire de la crise par le Président de la République.
Revoir le discours du Président de la République à Toulon le 1er décembre 2011