Dans la nuit du 26 octobre, quelques heures seulement avant de prendre la parole devant plus de 12 millions de Français ayant suivi en direct son intervention télévisée, le Chef de l'Etat a conclu, avec nos partenaires européens, un accord historique destiné à préserver l'ensemble des économies de la zone euro d'une contagion que le monde entier craignait.
Depuis le début de la crise économique en 2008, Nicolas Sarkozy a toujours été en première ligne pour organiser une réponse coordonnée et proportionnée à l’ampleur de la crise. L’accord de Bruxelles – d'ores et déjà été salué de façon unanime dans le monde entier – obtenu le 27 octobre est un accord historique, à la hauteur de la crise que nous traversons. Il est l’aboutissement de la détermination de l’ensemble des chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel en tête, à sauver la Grèce, la zone euro et notre système économique et financier.
Alors que les économies du monde entier, et plus encore les économies des pays européens, sont désormais étroitement liées, il était impossible aux chefs d'Etat et de gouvernements européens de ne pas porter secours à la Grèce sous peine de voir cette crise contaminer d'autres pays européens et mettre à mal l'ensemble de la zone euro.
Face à un tel risque, les Etats de la zone euro ont su, malgré des positions initialement divergentes, s'entendre sur les solutions à mettre en oeuvre pour surmonter, ensemble, cette crise.
Le premier défi majeur de ce sommet était d'apporter une solution durable à la crise grecque, qui permettrait d’écarter la menace d’un défaut de paiement de la Grèce. Tel a été le cas puisque les 17 Etats de le zone euros ont obtenu des banques qu'elles renoncent à 50% de la dette grecque qu'elles détiennent, soit un effort de 100Mds€. Cet accord va permettre à la Grèce d’échapper à la faillite et de remettre son économie sur une trajectoire financière soutenable sur le long terme, tout en excluant la perspective d’un défaut de paiement. En contrepartie, les Etats vont mobiliser 30Mds€ de fonds publics pour financer des garanties pour le secteur privé en cas de non remboursement des banques.
C’est un plan qui ne demandera donc aucun nouvel effort au contribuable et qui se fera en échange de fortes contreparties : la surveillance du bon déroulement des réformes grecques sera renforcée et des efforts seront demandés.
Deuxième avancée obtenue : le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF) qui permet d’écarter un risque de contagion de la crise grecque à l’ensemble des Etats les plus fragiles de la zone euro. Les ressources disponibles du FESF vont être multipliées par 4, sans que les Etats européens ne dépensent plus ! Les 250 Mds€ dont dispose aujourd’hui le FESF vont servir de garantie à la contribution des investisseurs privés au Fonds de secours, ce qui va permettre de mobiliser environ 1000 Mds € pour aider les pays en difficulté, sans que les contribuables européens n’aient un euro à sortir de leur poche.
L’Europe vient ainsi de dresser un rempart protecteur entre la zone Euro et les spéculateurs ! Les Etats européens se sont également mis d'accord pou alimenter ce fonds grâce à de nouveaux financements venus de l'étranger (Chine, Brésil, Inde, Afrique du Sud...) sans aucune perte de souveraineté pour les Européens.
Autre ambition atteinte : la consolidation de notre système financier. Pour faire face aux incertitudes actuelles, les banques européennes vont devoir renforcer leurs fonds propres à hauteur de 9%. Plus fortes, les banques européennes pourront ainsi continuer à financer l’économie. C’est une vraie garantie pour les épargnants et les investissements des entreprises : les banques ne s’effondreront pas et continueront à soutenir l’économie réelle.
En France, cette recapitalisation sera effectuée sans faire appel à de l’argent public. La Société Générale, la BNP et le groupe BPCE (Banques populaires et Caisses d’Epargne) ont bien précisé qu’elles n’avaient pas besoin de faire appel à l’Etat pour trouver les 8,8 mds € nécessaires à leur recapitalisation.
Enfin, cet accord a permis de donner un nouvel élan et une nouvelle envergure à la zone euro en mettant en place un gouvernement économique, comme Nicolas Sarkozy l’avait proposé le 16 août dernier avec Angela Merkel, qui permettra aux États de la zone euro de converger et d’être plus coordonnée, unie et efficace face aux crises.Le sommet de la zone euro se réunira au moins deux fois par an. C’est une très ancienne demande de la France qui débouchera sur une gouvernance économique commune.
Le leadership de Nicolas Sarkozy et d’Angela Merkel a permis aux partenaires européens de conclure un accord courageux et durable. La zone euro en ressort grandie, avec des perspectives d’avenir claires et nouvelles. Grâce à son rôle décisif dans le sauvetage de la zone euro, Nicolas Sarkozy a su une nouvelle fois protéger la France et les Français.
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