Hier, devant les députés réunis sur les bancs de l'Hémicycle, le Premier Ministre s'est exprimé sur l’intervention des forces armées en Libye pour la mise en œuvre de la résolution 1973 du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Alors que Muammar Kadhafi promettait de noyer dans le sang la révolte du peuple libyen, les forces aériennes françaises sont intervenues samedi 19 mars, en fin d'après-midi, afin d'enrayer ce déchaînement de violences. L'intervention française a immédiatement fait renaître l'espoir du peuple libyen, notamment dans la ville de Benghazi, fief des insurgés, qui risquait de tomber aux mains de l'armée de Kadhafi.
Face à cette situation critique, le Président français a fait le choix de l'action, rappelant que l'attente profitait aux forces de Kadhafi. Comme l'a souligné le Premier ministre, la détermination de Nicolas SARKOZY a su convaincre le Conseil de Sécurité des Nations Unies de ne pas rester inactif face à l'inacceptable. La résolution 1973, autorisant le recours à la force dans le cadre du chapitre 7 de la charte des Nations Unies, a ainsi été votée.
Certes, l'usage de la force dans un conflit interne est une décision lourde de conséquences. Le risque existe toujours. Pouvions-nous, néanmoins, assister sans rien faire à la répression d'un peuple désarmé ? Considérant que ne rien faire aurait été encore plus dévastateur, la France, suivie par la communauté internationale, a fait le choix courageux d'intervenir.
Alors que l'onde de choc démocratique s'étend peu à peu à travers le monde arabe et atteint aujourd'hui la Libye, la répression sanglante menée par le colonel Kadhafi ne devait pas sonner la fin d'une espérance.
Le Premier ministre a ainsi rappelé que dans ce combat historique mené par le peuple libyen et de nombreux peuples arabes en faveur de la liberté et de la démocratie, notre responsabilité était d'accompagner ce printemps des peuples arabes pour le mener au succès. Si le chemin vers la démocratie sera certainement long et difficile, les conséquences sur la stabilité de la région incertaines, ces changements sont également porteurs d'espoir et annoncent une relation nouvelle entre l'Orient et l'Occident.
Face à l'intransigeance des forces libyennes, l'emploi de la force s'est donc révélé nécessaire. Le Premier ministre a néanmoins insisté sur le fait que cette intervention, qui n'est en rien une déclaration de guerre, a pour unique objectif de protéger la population libyenne en faisant cesser immédiatement les violences, attaques et exactions commises à son encontre.
Saluant le courage, le dévouement et le professionnalisme des soldats français participant à ces opérations, le Chef du Gouvernement a rappelé qu'au-delà de cette opération de protection, il ne nous appartenait pas de nous substituer au peuple libyen qui, seul, poura décider de son avenir en choisissant ses futurs dirigeants.
Alors que partout dans le monde, des voix s'élèvent à l'unisson pour condamner les atteintes aux droits de l'Homme en Libye et appeler à la protections des populations libyennes, nous pouvons être fiers de l'engagement de nos soldats et de la détermination du Président de la République, moteur de cette mobilisation internationale en faveur du peuple libyen.